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Le Cameroun compte étendre la liste des essences interdites d'exportation en 2025

L'interdiction d’exportation de bois sous forme de grumes dès le 1ᵉʳ janvier 2028, une décision commune aux pays de la CEMAC, marque une étape importante dans la gestion durable des forêts de la région. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement camerounais a décidé d'élargir la liste des essences interdites à l’exportation.

 

Dans une circulaire datée du 23 octobre 2024, le Chef de l’Etat camerounais a instruit  au gouvernement d’étendre la liste des essences interdites d’exportation sous forme de grumes pour l'exercice 2025. Un an auparavant, le ministre des forêts et de la faune avait publié une liste de 76 essences concernées par cette interdiction.

L’objectif visé est de préparer l’économie camerounaise à l’entrée en vigueur de cette décision, et de développer l'industrie de transformation du bois au niveau local. En effet, l’interdiction d’exportation des grumes a des incidences sur les recettes fiscales, les emplois et l’activité des exploitants forestiers.

Parallèlement, la transformation locale nécessite d'importants investissements en termes d’infrastructures, d’équipements, de formation professionnelle entre autres.

Les mesures incitatives complémentaires

Pour rappel, l’élargissement de la liste des essences interdites d’exportation sous forme de grumes n’est pas la seule mesure prise par le gouvernement camerounais. Afin d'inciter les acteurs du secteur forestier à privilégier la transformation locale plutôt que l'exportation de grumes, le gouvernement camerounais a mis en place plusieurs mesures incitatives.

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Depuis plusieurs années, l’Etat procède à des relèvements successifs des droits de sortie des grumes et des sciages. Entre 2017 et 2023, ces droits sont passés de 17,5 % à 60 %, puis à 75 % dans la loi de finances 2024.

Ces mesures ont eu un impact significatif sur les exportations de grumes, qui ont fortement diminué. Selon l’Institut National de la Statistique (INS), le volume d’exportation qui était de 958,3 m³ en 2021 est passé à 746 m³ en 2022.

Source : Investir au Cameroun

 

Vanessa Ntoh

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