Bassin du Congo : Réflexions sur les incidences financières de la décision interdisant l’exportation des grumes dès le 1er janvier 2023
Du 6 au 10 juin dernier, s’est tenu à Libreville un atelier de validation des directives émises au niveau de la CEMAC en matière de fiscalité et de certification forestière.
Concrètement, cet atelier intervient pour préparer l’entrée en vigueur de la décision qui met un terme à l’exportation de grumes dans les six pays de la région CEMAC, notamment la Guinée Equatoriale, le Tchad, la RCA, le Cameroun, le Gabon et le Congo.
Le comité régional d’industrialisation durable de la filière bois constitué des ministres des Etats de la sous-région a examiné le cadre normatif et les outils relatifs à la transformation locale du bois. Ce cadre sera pris en compte dans les futurs projets de lois de Finances de chaque Etat.
Les réflexions menées ont eu pour but de limiter la baisse des recettes fiscales forestières, car comme on le sait, la filière bois compte parmi les principaux contributeurs au PIB pour la plupart des pays de la région d’Afrique Centrale.
A cet effet, les Etats sont encouragés à mettre en œuvre une fiscalité incitative qui va favoriser le développement de l’industrie locale du bois, à l’instar du Gabon. D’où la proposition de suspendre la taxation sur les intrants et les équipements nécessaires à ladite industrie pour une durée limitée (3 à 5 ans).
Deux autres projets ont également été pris en compte, notamment celui portant sur la catégorisation des produits dérivés du bois et la stratégie d’industrialisation de la filière bois dans la zone CEMAC.
La balle se trouve désormais dans le camp des exploitants forestiers qui devront aménager leur circuit de production afin de satisfaire aux différentes mesures gouvernementales.
Source : Gabonreview
Vanessa Ntoh