Le Chinois Huawei propose son expertise au Cameroun pour optimiser la gestion des fréquences radioélectriques

 

Le directeur général de l’Agence de régulations des télécoms (ART), Philémon ZO’O Zame, a récemment reçu en audience, une délégation du fournisseur de solutions technologiques de Huawei, avec à sa tête Loïs Tamalgo, vice-président de Huawei pour l’Afrique centrale, du nord et de l’ouest, chargé des relations publiques. Au menu de cet entretien : le développement de l’économie numérique au Cameroun.

« Après avoir fait le constat notamment de la faible utilisation du spectre [des fréquences radioélectriques] qui impacte la qualité de service et les recettes de l’État y afférentes, monsieur Tamalgo a présenté au DG/ART, une panoplie de propositions visant à rattraper le gap technologique et financier existant entre le Cameroun et certains pays africains d’égal potentiel numérique. Il a poursuivi en indiquant qu’il était venu au Cameroun pour lancer une réflexion tenant compte de la politique sectorielle de l’État, dont un large pan de la mise en œuvre incombe à l’Agence », renseigne l’ART.

Philémon ZO’O Zame, apprend-on, a marqué sa satisfaction après ces échanges et son accord afin que certains de ses collaborateurs prennent part à cette réflexion pour laquelle il souhaite au préalable requérir l’onction de la tutelle technique de l’ART.

Si le partenariat avec Huawei se matérialise, l’ART devrait mieux assurer le contrôle de l’utilisation des fréquences afin de réduire le phénomène de l’utilisation de spectres non-autorisées. Conséquence, les Camerounais pourraient jouir d’une communication plus fluide et de meilleure qualité.

Mais il faut noter qu’en 2015, le régulateur s’est doté du matériel technique permettant de mieux évaluer la qualité des services télécoms offerts par les opérateurs du secteur. « Cela permettra aussi d’assurer l’autorité de l’ART sur le contrôle des opérateurs de téléphonie mobile, qui remettaient souvent en cause nos résultats du fait du matériel peu adapté. Ce qui nous amenait souvent à réviser des sanctions prononcées à leur encontre », avait alors déclaré le directeur général de l’ART.

Mais visiblement, les résultats escomptés n’ont pas été complètement atteints. Car, à l’ouverture des travaux des 23e, 24e et 25e sessions ordinaires du Comité interministériel d’attribution des bandes de fréquences radioélectriques (Ciabaf), le 23 novembre 2020 à Yaoundé, le ministre en charge des Télécoms, Minette Libom Li Likeng, a déclaré que l’utilisation faite des fréquences de la bande FM menace gravement la sécurité de la navigation aérienne. Car, elle se fait, selon le membre du gouvernement, en marge des lois qui confèrent à l’ART la mission d’assignation et de contrôle de l’utilisation du spectre des fréquences des différents services de radiocommunications, y compris les services de la radiodiffusion.

Source : investiraucameroun.com