Transformation Digitale pour l’agriculture en Afrique : Huawei prêt à accompagner le Cameroun

 

C’est le message délivré par M. Loise Tamalgo, vice-président en charge des relations publiques pour l’Afrique subsaharienne de Huawei Northen Africa Region  au cours d’un webinaire en prélude au forum Africa Agritech annoncé en avril prochain.

« Agritech : comment les start-ups peuvent-elles révolutionner l’agriculture africaine ?». Tel est le thème d’un séminaire virtuel qu’a présidé le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbairobé, le 5 mars 2021. En plus de ce membre du gouvernement camerounais, ont également pris part à cette discussion virtuelle, Mme Josefa Leonel Sacko, Commissaire chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable à l’Union africaine (UA) ; Loise Tamalgo, vice-président en charge des relations publiques pour l’Afrique subsaharienne de Huawei North Africa Region ; et Moulay Lahcem Ennahli, Senior vice-président West Africa d’OCP Africa.

 Dans son intervention, le ministre Gabriel Mbairobé a insisté sur l’intérêt de plus en plus marqué du gouvernement camerounais pour le développement aussi bien de l’agriculture que des technologies de l’information et de la communications (TIC) C’est pourquoi, le Ministre a apprécier les efforts de Huawei dans la Digitalisation de ce secteur et a préciser que le gouvernement du Cameroun voit d’un bon œil un partenariat plus poussé avec l’équipementier Hightech chinois Huawei, déjà présent au Cameroun dans d’autres segments : « Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural accompagne le gouvernement à travers le Projet d’accélération de la transformation numérique au Cameroun, qui, dans sa composante 3, vise à faciliter l’implémentation dans le secteur agricole des solutions numériques basées sur les données, avec pour objectif l’augmentation de l’inclusion numérique et l’utilisation de solutions digitales par les acteurs de la chaîne de valeur agricole. Concrètement, il est question de stimuler l’innovation dans ce secteur stratégique pour l’économie camerounaise », a expliqué le Minader.

Afin d’implémenter l’agritech dans le pays, a souligné ce membre du gouvernement, le Cameroun s’emploie à développer des solutions numériques pour accompagner les agriculteurs. Il en est ainsi, a énuméré le ministre Mbairobé, de la plateforme interactive sur la fertilité des sols, infrastructure en gestation qui permet de donner des informations et données fiables sur la fertilité des sols, afin d’éclairer les choix en matière de politique agricole ; la plateforme de surveillance phytosanitaire et phytopathologique et une base de données interactive sur des filières ciblées, qui permet de veiller sur la santé des cultures et d’anticiper les catastrophes. Ainsi également de la plateforme Camargo, portail qui permet de mettre en relation des producteurs et des acheteurs ; du système d’information des marchés agricoles ; de la bourse des matières premières agricoles, dont le lancement est imminent ; du système de subvention des producteurs par bon électronique ; et de la plateforme de formation agricole, qui consiste en la mise en réseau des écoles de formation aux métiers de l’agriculture.

Pour Josefa Leonel Sacko, qui dit avoir placé son second mandat à L’UA sous le signe de la révolution agricole, avec « le géant du numérique Huawei, l’Union Africaine pourrait travailler pour faciliter l’extension des technologies agricoles innovantes dans les pays qui n’y ont pas encore accès, dans le cadre notamment du renforcement de la collaboration avec le secteur privé. » Mme Josefa Leonel Sacko a aussi profiter de l’Occasion de cette conférence pour apprécier HUAWEI et suggérer a huawei de trouver le moyen de créer une Application « SMART SEEDS » qui pourrait permettre d’identifier et de mieux gérer les plantes . Toutes ces initiatives et projets camerounais, a souligné Josefa Sacko, la commissaire de l’Union africaine, sont en droite ligne de « la stratégie de transformation numérique de l’Afrique » adoptée par les chefs d’Etats et de gouvernements africains au cours de la 33è Assemblée générale de l’UA, et « dans laquelle l’agriculture numérique occupe une place de choix ». En effet, a souligné Josefa Sacko, « La technologie et les innovations numériques ouvrent un vaste potentiel inexploité aux agriculteurs, aux investisseurs et aux entrepreneurs, pour améliorer l’efficacité de la production et la transformation alimentaire en Afrique. C’est une opportunité que nous devons exploiter ».

Au demeurant, saisir les opportunités qu’offrent la technologie et l’innovation pour développer l’agriculture sur le continent africain implique une coopération étroite avec les firmes disposant du savoir-faire. C’est le cas de Huawei, dont le vice-président en charge des relations publiques pour l’Afrique subsaharienne, a décliné la vision pour l’agritech en Afrique, surtout en cette période de Covid-19, caractérisée par l’augmentation du nombre de personnes (de 235 millions à 600 millions de personnes à cause de la pandémie) en état de précarité alimentaire. Alors que, dans le même temps, a-t-il rappelé, l’Afrique dispose de 60 à 65% des terres arables du monde.

Afin de mettre un terme à ce paradoxe africain, qui veut que le continent dispose d’un potentiel agricole impressionnant, mais en même temps éprouve des difficultés à nourrir ses habitants, Loise Tamalgo propose « la digitalisation, [qui] est un bon moyen pour accélérer le développement de l’agriculture ». Il s’agit d’un important levier à actionner, ce d’autant plus que, soutient-il, « la digitalisation dans l’agriculture aujourd’hui est [seulement] à 6% de son potentiel [sur le continent]. C’est donc une niche de gain pour les start-ups », dont le nombre de ceux opérant dans l’agriculture en Afrique a augmenté de 110% depuis 2016, selon une enquête de Disrupt Africa.

Au demeurant, pour parvenir à réaliser tout le potentiel de l’agritech en Afrique, selon le vice-président en charge des relations publiques pour l’Afrique subsaharienne de Huawei North Africa Region, il faut relever des défis liés à la connectivité et à l’accès à l’énergie et aux financements. Autant d’obstacles pour lesquels Huawei dispose d’ores et déjà de solutions. « Chez Huawei, nous avons des solutions qui permettent d’apporter la connectivité 4G, cumulée à une source d’énergie indépendante des réseaux traditionnels. Au Cameroun, par exemple, nous avons un projet de désenclavement de 1000 villages. Nous avons déjà réalisé le projet dans 352 villages. Ce projet consiste à déployer des solutions d’énergie verte cumulées à l’intelligence artificielle permettant de réguler la consommation. (…) Nous conduisons également au Maroc un projet Smart irrigation, qui permet d’irriguer à distance et avec précision, en utilisant juste la quantité d’eau nécessaire pour accroître la production », a confié M. Tamalgo.

A en croire ce haut responsable de Huawei, la formation des talents est également un impératif dans la quête du développement de l’agriculture africaine via la digitalisation. C’est pour répondre à cette exigence que, a-t-il souligné, l’équipementier chinois des télécommunications, qui revendique le déploiement de plus de 200 000 km de fibre optique en Afrique en 20 ans de présence, implémente depuis des années sur le continent ses programmes de développement des compétences des jeunes dans les TIC. C’est le cas de la « Huawei ICT Competition », de « Huawei ICT Academy », ou encore de « Seeds for the future ».

Source : investiraucameroun