Le Cameroun envisage de connecter les bases de données des opérateurs des télécoms à celles des services de sécurité

Le Cameroun, à travers l’Agence de régulation des télécommunications (ART), envisage de prendre plusieurs mesures pour combattre le phénomène des identifications frauduleuses des abonnés du téléphone. Il souhaite premièrement se doter d’une plateforme numérique « centralisée » pour l’identification des abonnés et des équipements terminaux des communications électroniques. Contrairement à la plateforme actuelle, la nouvelle permettra un accès distant. Il est, en plus, question que la base de données centralisée puisse également interagir avec celles de la délégation générale à la Sûreté nationale (DGSN) et la gendarmerie.

L’ART explique que la création d’un outil numérique de cette portée s’impose dans un contexte où les opérateurs de téléphonie mobile au Cameroun (Orange, MTN, Nexttel, Camtel) viennent de suspendre 891 082 numéros de téléphone jugés non conformes. Cette non-conformité, explique le régulateur, se caractérise par l’usurpation d’identité, la présentation des fausses pièces d’identité lors de l’identification, l’utilisation abusive des pièces d’identité retrouvées, dans les rues, etc. Ces pratiques rendent complexe le rapprochement de la puce avec son utilisateur final, lequel n’est plus l’abonné préalablement identifié.

De plus, constate le régulateur, lors de l’identification, le champ « plan de localisation » des abonnés est très souvent erroné. Dans la plateforme centralisée à venir, proposition est faite de l’enlever des champs des bases de données d’identification tout en permettant sur réquisition des officiers de police judiciaire de retracer l’historique de la localisation d’un abonné.
Source : InvestirauCameroun.