Le trafic illicite de minerais a cours depuis des décennies en RDC, minant gravement l’économie du pays. Diamants, cuivre, uranium, cobalt, zinc, or, étain, etc., sont volés sans scrupules, et le dernier coup de filet en date des forces de l’ordre a permis d’arrêter à Goma, des trafiquants qui exportaient environ 5 tonnes de coltan.

La destination de ces minerais ? Les pays frontaliers, notamment le Rwanda, d’où ils seront vendus, délestant le trésor public congolais de son bénéfice. Une situation que déplore le Gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku : « Plusieurs pays se sont improvisés producteurs de minerais, alors qu’ils ne disposent d’aucun puits. Il y en a même qui enfouissent nos minerais, avant de les déterrer à nouveau (pour donner le change, NDLR) ».

Mais ce n’est pas tout. L’on estime que ces pratiques frauduleuses ne pourraient pas s’effectuer sans la complicité de certaines autorités locales. Willy Kitobo, le ministre congolais des Mines, en a appelé au sens du devoir de ses concitoyens. Il envisage aussi la mise en place d’un système de traçabilité, afin d’endiguer l’hémorragie.

Daniel Mbayo, Directeur régional de la Commission de lutte contre la fraude minière, prône quant à lui une législation plus stricte et punitive, afin de dissuader les trafiquants.

Source : Agence Ecofin