Digitalisation Cameroun : l’installation du nouveau système de surveillance au port va permettre de générer 2 milliards de recettes
Le PAD se situe dans une nouvelle dynamique depuis quelques années, à la suite de la nomination de Cyrus Ngo’o en tant que Directeur général. A son actif, on compte un certain nombre de réformes parmi lesquelles la construction de la barrière de sécurité du Port qui s’étend sur 25 km.
Cette barrière est l’un des points visibles du dispositif de sécurité composé de plus de 400 caméras HD installées tous les 300m, de six guérites, de 50 check points et d’un bâtiment baptisé la Task Force Building comportant une salle de contrôle de tout le domaine, une salle de data center, une salle de conférence et des bureaux administratifs.
De nombreux outils de pointe complètent la liste : un scanner à rayon X pour balayer les véhicules et les plaques d’immatriculation, un système VTMIS capable de détecter à 22km à la ronde tous les bateaux accostant au port. Sept stations de pesage ont été construites pour diligenter la procédure de pesage des véhicules.
L’impact des réformes sur le fonctionnement du PAD
Tout ce dispositif va permettre de contrôler les entrées et sorties au sein du PAD et de générer plus de recettes. Il sera plus facile d’imposer aux bateaux qui déchargent de payer les taxes. Egalement, les personnes physiques et autres automobilistes seront contraintes de s’acquitter des frais de badge d’accès journalier (1500fcfa/jour) ou annuel.
Chaque badge possède un QR code et correspond à un accès particulier. Cet outil servira à maitriser le trafic à l’intérieur du port et à prendre des mesures adéquates en cas d’incident (incendie, vol, etc.).
En résumé, la numérisation des services entamée induit la traçabilité des opérations 24h/24, ce qui barre la voie aux réseaux de faux titres d’accès en papier, comme ça a été longtemps le cas. Bertrand Mekinda, Chef adjoint de la division de la police et de la sécurité au PAD s’exprime : « Lorsque vous achetez votre ticket d’accès, toutes vos données sont stockées dans le serveur. Et après une période, il y a une comparaison entre les entrées et les recettes. Le DG peut donc par exemple savoir en temps réel qu’à 12h nous avons déjà à 02 millions de francs Cfa de titres d’accès journalier ».
Source : Digital Business Africa
Vanessa Ntoh