Test complet du Samsung Galaxy A05s : Performances, autonomie, appareil photo...
Il ressemble extérieurement à un Galaxy S24, il a la même interface qu'un S24 mais c’est un Galaxy A05s. Avec la concurrence venue de Chine, l’entrée de gamme Samsung a-t-elle encore un intérêt ? Sur quels points le géant coréen garde-t-il de l’avance ? Réponse dans ce test.
Vous n’avez d’yeux que pour la série S, mais c’est bien les petits modèles comme ce Galaxy A05s qui se vendent le plus dans le monde. Samsung a le savoir-faire des écrans, mais aussi des processeurs. En outre, le constructeur sud-coréen est souvent salué pour la qualité de ses écrans et même de ses capteurs photo. Il maitrise depuis longtemps le traitement de l’image avec des intelligences artificielles adaptées. Mais est-ce encore intéressant d’acheter un téléphone Samsung pour moins de 170 euros face aux téléphones chinois ?
Fiche technique
Samsung Galaxy A05s |
|
Ecran |
LCD PLS |
Processeur |
Qualcomm Snapdragon 680 |
OS |
Android 14 + One UI 6.1 |
RAM |
4 Go |
Stockage |
64 Go |
microSD |
Oui (jusqu'à 1 To) |
Capteur principal |
- 50 MP grand angle (f/1.8) |
Capteur selfie |
50 MP |
Batterie |
5000 mAh |
Biométrie |
Scanner d’empreinte sur le bouton / reconnaissance faciale |
Résistance à l'eau |
- |
Sans fil |
- Wi-Fi 802.11 ac (Wifi 5) |
Réseau |
- 4G/4G+/4G LTE |
Connectique |
USB Type-C |
Dimensions |
168 x 77,8 x 8,8 mm |
Poids |
195 g |
Prix et disponibilité
Le Samsung Galaxy A05s est en vente au prix conseillé de 169 euros. Ce téléphone est commercialisé dans une seule configuration de 4 Go de mémoire vive et 64 Go de stockage. L’acquéreur potentiel se limitera donc à choisir le coloris parmi argent, noir ou lime (modèle testé ici).
Sous la barre des 170 euros, la concurrence est rude. On trouve aussi bien des modèles anciens comme le Honor 90 Smart, Motorola G34 5G, Poco C65, Redmi 13C ou encore Realme C55… Les comparaisons sont simples : quel que soit le modèle, la concurrence est beaucoup lotie en mémoire de stockage.
Design
Autrefois (il y a moins de 5 ans), les smartphones haut de gamme se démarquaient nettement des autres grâce à leur design distinctif et raffiné. Aujourd'hui, Samsung adopte une stratégie d'harmonisation par le haut. Autrement dit, les différences visuelles entre le modèle premium S24 et le plus abordable Galaxy A05s sont très minimes. Cette uniformisation du design bénéficie avant tout aux consommateurs au budget limité.
Les écarts esthétiques entre l’A04s et ses prédécesseurs étaient déjà minimes, mais entre le Galaxy A05s et l’A04s, ils sont presque imperceptibles. Ce dernier perd seulement 1 gramme et quelques dixièmes de millimètres en largeur et épaisseur sur la génération précédente. Écran plus grand oblige, la longueur augmente de 3,7 millimètres. Les modules photo ne dépassent que d’un demi-millimètre à peine de la coque. Étrangement, c’est mieux qu’un Galaxy A15 ou même Galaxy A35 par exemple.
Avec un écran qui occupe presque toute la face avant, le dos d’un smartphone devient le principal élément de style. Dans cette série Galaxy A05s, le design reste inchangé. Les capteurs photo sont toujours alignés verticalement. Le revêtement irisé brille de mille feux avec la moindre lumière.
Contrairement aux modèles plus haut de gamme de la série Galaxy A, le plastique est partout, aussi bien comme cadre que comme dos. Cadre et dos sont de la même couleur. Comme ses autres frères découlant du S24, l’emplacement de la carte SIM ou SIM2/MicroSD est situé en haut de la tranche gauche, tandis que les boutons de volume et d’alimentation se trouvent à droite. La prise en main est agréable.
Le bord supérieur ne comporte qu’un micro, identifiable par un orifice tête d’épingle. La tranche inférieure rappelle la position d’entrée de gamme de ce téléphone avec la présence d'une prise jack 3,5 mm pour des écouteurs filaires. À côté du port jack, on retrouve un autre micro, un port USB Type-C et une grille pour le haut-parleur principal.
Comme la génération précédente, le Galaxy A05s conserve une encoche d’environ 7 mm de diamètre, mais moins évasée. Les bordures latérales sont similaires à celles du modèle supérieur, mesurant environ 2 millimètres, mais le “menton” sous l'écran est nettement plus large, atteignant environ 6 millimètres. Comme sur le Galaxy A15, la certification d’étanchéité est absente, attention donc à l’eau. Malgré tout, le Galaxy A05s se distingue par une bonne réparabilité avec un score de 8,8 sur 10.
Écran
S’il y a bien une partie ou Samsung ne nous déçoit jamais, c’est bien sur l’écran. Rien d’étonnant puisque le constructeur coréen est également un leader dans la production de dalle. Sur ce téléphone aux faux airs de Galaxy S24, pas d’onéreuse dalle AMOLED, mais sur une dalle LCD PLS meilleure marché. Un écran fonctionnant avec cette technologie sera légèrement plus lumineux et avec de meilleurs angles de vision qu’une dalle conventionnelle IPS.
Contrairement aux modèles supérieurs de la gamme Galaxy A, Samsung propose une dalle au moins aussi grande (6,7 pouces) que la concurrence. C’est d’autant plus remarquable que son ancêtre Galaxy A04s se contentait d’une modeste dalle 6,5 pouces. Encore mieux, l’augmentation de la diagonale d’affichage s’accompagne d’une définition beaucoup plus élevée qu’auparavant. Avec une matrice de 1080 x 2400 pixels (FHD+), Samsung écrase tous ses compétiteurs directs. Même ses grands frères Galaxy A25 ou A25 ont une définition plus faible.
Sans surprise, avec un écran un peu plus grand et une définition beaucoup plus grande, la résolution passe de 270 pixels sur la Galaxy A04s à 393 pixels par pouce sur ce Galaxy A05s. Les Honor, Motorola, Xiaomi sont en PLS. En termes de rendu, faute d’OLED, couleurs ou contrastes ne sont pas dingues. L’écran n’est pas lumineux. En extérieur, catastrophe. Mais sur un téléphone à moins de 170 euros, peut-on vraiment faire la fine bouche ?
Du côté des paramètres, c’est spartiate. L’écran est par défaut calibré en « fluidité des mouvements » adaptative. En clair, l’affichage est rafraichi entre 60 et 90 Hz selon le contenu. C’est un peu moins bon qu’un Motorola G34 (120 Hz), mais le téléphone n’est pas prévu pour des jeux véloces. On pourra passer en standard (60 Hz) pour économiser un peu de batterie. Rien d’autre. Aucun réglage sur la température des couleurs, de profils colorimétriques. Sur ce point, le Galaxy A05s fait moins bien que ses concurrents… mais est grave sur un téléphone premier prix ?
Interface et connectivité
De l’écran à l’interface graphique, il n’y a qu’un pas. Ce Samsung Galaxy A05s exploite le système Android 14 aussi connu sous le nom d'Upside Down cake. C’est bien la dernière version du système d’exploitation qui tourne. Pour Android 15, il faudra attendre au moins octobre 2024 puisque la compatibilité avec la surcouche OneUI 7 nécessite toujours quelques ajustements. Aussi, c’est toujours OneUI 6.1 sur ce téléphone.
Cette surcouche est un modèle du genre, peut-être même également un critère d’achat pour fidéliser la clientèle. Une ergonomie claire, colorée avec de nombreuses options. Au premier abord, rien de différent entre un modeste Galaxy A05s et un luxueux Galaxy S24… Mais pour le prix d’un Galaxy S24, on acquiert 5 Galaxy A05s. Pas la même motorisation, pas les mêmes finitions et pas les mêmes fonctionnalités. Ainsi, la débauche de fonctions liée à l’intelligence artificielle sur le modèle prémium disparait sur ce smartphone.
En termes de connectivité, Samsung a fait quelques économies pour placer son téléphone sous la barre des 170 euros. Bien entendu pas de Bluetooth de dernière génération, il faudra se contenter de la version 5.1 du protocole sans-fil. Pour le WiFi, même topo. Pas de WiFi 6, mais seulement du 5 (AC). La différence la plus notable avec certains concurrents se trouve dans les réseaux téléphoniques mobiles. Les réseaux de 5e génération (5G) ne sont pas acceptés, contrairement au Motorola G34.
Performances
En ce qui concerne la plate-forme, il ne faut pas s'attendre à des performances exceptionnelles pour un téléphone de cette catégorie, et le Samsung Galaxy A05s ne fait pas exception. Doté d’un Snapdragon 680 signé Qualcomm, un SoC vu et revu puisqu’il date de 2021… Ce n’est pas un mauvais processeur, mais avec 4 Go de mémoire vive, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Lors d'une utilisation classique, le téléchargement d'applications se révèle un peu lent, et la mise à jour de plusieurs applications à la fois peut s’avérer laborieuse. Même l’interface OneUI est lourde pour jongler entre plusieurs apps ou juste accéder aux paramètres quand des apps sont en fond de taches…
Pourtant, Samsung a copié les constructeurs chinois en récupérant de la mémoire vive sur la mémoire de stockage. Cette technique de swapping se trouve activée par défaut sur 4 Go, mais on peut la réduire à 2 Go. Tout se passe dans Paramètres > Maintenance de l’appareil > Mémoire > RAM Plus. Notre batterie de tests n’a pas été évidente, car le Samsung Galaxy A05s freezait souvent. Sur le basique GeekBench, les résultats CPU ou GPU sont encore plus faibles que le déjà mauvais Samsung Galaxy A15 5G.
Sur des taches bureautiques (Work 3), ce téléphone limite la casse, mais ça reste bas, à peine mieux que les Poco C65 ou Realme C55. Sur le généraliste Antutu, le Samsung Galaxy A05s est 30% moins musclé que le déjà chétif Galaxy A15 5 G. Sur les benchmarks gaming, n’en parlons pas. On pourra jouer à un Candy Crush, mais pas à un jeu vidéo complexe.
Il ne faut donc pas compter sur ce Samsung Galaxy A05s pour installer beaucoup de jeux vidéos ou stocker beaucoup de fichiers multimédia. Le stockage sur une carte externe microSD est donc plus que recommandé.
Audio
Pour la diffusion du son, deux haut-parleurs sont présents. Un minuscule haut-parleur dissimulé derrière l’imperceptible fente au-dessus de la caméra selfie. Celui-ci délivre à peine 20% du volume sonore global. Et également, un haut-parleur à droite du port USB-C. L’ensemble fournit un son qui manque de puissance par rapport à un Poco C65 ou Motorola G34. En revanche, le son est assez bien équilibré des aigus au graves. À plein volume, ça grésille parfois dans les aigus, mais c’est acceptable pour un téléphone à ce tarif.
Qu’est-ce que les téléphones d’entrée de gamme ont alors que les téléphones premium en sont dépourvus ? La prise jack pour brancher des écouteurs ou un casque filaire bien sûr ! Le Samsung Galaxy A05s ne fait pas exception. On peut également de la musique ou regarder des vidéos avec des écouteurs ou un casque Bluetooth. C’est même nécessaire pour profiter des effets Dolbys Atmos (4 profils disponibles) ou jouer avec une meilleure immersion sonore. Les codecs SBC ou AAC sont préinstallés, mais les codecs SCC (HD avec appareils Samsung) ou LHDC fonctionnent également. Attention toutefois, la diffusion sonore peut s’interrompre parfois quelques millisecondes avec de la musique HD. Probablement que le SoC et la RAM ont un peu de mal à suivre.
Batterie et charge
Samsung a est doté son Galaxy A05s d'une batterie de 5000 mAh ; une allocation classique sur les téléphones aujourd’hui. Lors d’un test simulant une utilisation bureautique intensive avec Work 3, la batterie a tenu 10 heures et 42 minutes. Cela correspond à environ une journée et demie d’autonomie en utilisation classique. Bien que cette performance soit similaire à celle du Galaxy A25 5G ou Galaxy A35 5G, elle est en baisse de 34 minutes par rapport à son prédécesseur.
Avec un Soc aussi faiblard, on aurait pu s’attendre à une consommation plus ascétique. La concurrence fait beaucoup mieux sur ce plan. Le Poco C65 propose presque 3h de plus tandis que le Motorola G34 5G offre plus 1 h 40 en plus. Comme quoi, un SoC peu puissant n’est pas toujours gage d’une longévité supérieure de la batterie. Il va de soi que le téléphone n’étant pas orienté gaming, on peut basculer la fréquence de rafraichissement à standard (60 Hz) et en mode économie d’énergie. Le smartphone gagnera environ 1h d’autonomie supplémentaire.
À la différence des constructeurs chinois, le fabricant coréen a joué l’économie : pas de chargeur dans la boite. On trouve en revanche un câble mâle mâle USB type C. Le Galaxy A05s accepte une charge maximale de 25W… comme ses frères Galaxy A. À Grâce à ce chargeur rapide, 2h30 sont nécessaires pour une recharge complète. En seulement 10 minutes, vous récupérez 20 % de batterie. Cependant, Samsung reste en retard sur la recharge rapide pour ses modèles d'entrée de gamme. Motorola G34 5G ou Realme C55 assurent une recharge beaucoup plus rapide… et fournissent un chargeur. Seul le Poco C65 / Redmi 12C affiche un temps comparable.
Charge rapide (25 W) :
- 0 minute : 0 %
- 10 minutes : 20 %
- 20 minutes : 39 %
- 30 minutes : 50 %
- 40 minutes : 54 %
- 50 minutes : 60 %
- 1 heure : 62 %
- 2 heures : 86 %
- 2 heures 30 : 100 %
Photo et vidéo
La photographie est généralement un atout des téléphones Samsung. En tant qu’un des fournisseurs principaux de capteurs pour de nombreux fabricants de smartphones, la marque est attendue au tournant. Nos tests sur le SoC ont été médiocres, ce qui laisse présager des faiblesses en matière de traitement d’image. Si l’agencement des capteurs reste identique à un Galaxy A55 ou même S24, les capteurs n’ont rien à voir.
Voici les caractéristiques détaillées :
- Un capteur principal de 50 mégapixels avec une ouverture de f/1.8, proposant un zoom numérique allant jusqu'à 10x.
- Un capteur portrait de 2 mégapixels avec une ouverture f/2.4.
- Un capteur macro de 2 mégapixels avec une ouverture f/2.4.
- Un capteur frontal de 13 mégapixels avec une ouverture f/2.
Première information, on note que le constructeur coréen n’a procédé à aucun changement technologique par rapport à la génération précédente. C’est même une dotation très proche du modèle supérieur Galaxy A15 ou même un Galaxy A25 5G. Le capteur principal est le même sur ces 3 téléphones, seule la définition change sur le capteur portrait. Un capteur macro de 2 mégapixels paraissait déjà un gadget, mais un capteur portrait de 2 mégapixels… À quoi ça sert ? Sur le plan des spécifications, la concurrence ne fait pas mieux.
Avec le capteur principal, en 1x, les photos de jour sont relativement correctes : détails nets, contraste acceptable. Toutefois, on perçoit déjà que les couleurs manquent de saturation et que la luminosité est basse malgré la grande ouverture du capteur et l’exploitation du pixel binning. Dès que l’on augmente le zoom, le traitement numérique lisse les photos à l’excès. Les faiblesses du SoC en intelligence artificielle n’y sont pas étrangères.
Source : phonandroid