Monopole d’Android : Google écope d’une nouvelle amende record de 150 millions d’euros

 

Google est dans le viseur de la Corée du Sud, de nouveau à cause de ses pratiques anti-concurrentielles. La KFTC, l’organisme de régulation du pays, lui a infligé une amende de 150 millions d’euros pour avoir empêché les constructeurs de développer leur propre fork d’Android. La firme de Mountain View a déclaré qu’elle fera appel de ce jugement.

Il n’y a presque plus un mois sans que Google ne se prenne une amende pour pratiques anti-concurrentielles. Le monde entier s’est mis à enquêter sur les méthodes de la firme de Mountain View et les millions tombent comme des mouches. Récemment, c’est la France qui a exigé que l’éditeur paye 220 millions d’euros en réparation de ses pratiques publicitaires douteuses. Peu de temps après, elle revient à la charge, cette fois avec facture salée de 500 millions d’euros pour ses négociations houleuses avec les éditeurs de presse.

C’est désormais au tour de la Corée du Sud de rentrer dans la danse. Korea Fair Trade Commission (KFTC), l’autorité de régulation de la concurrence du pays, a annoncé infliger une amende de 207 milliards de won, soit 150 millions d’euros, à Google en raison de ses contrats abusifs avec les constructeurs. Il est en effet reproché à ce dernier d’imposer des « accords anti-fragmentation », qui empêchent ses partenaires d’équiper leurs appareils de fork d’Android. La FKTC a fait savoir qu’il s’agit de sa 9e amende la plus importante déclarée à ce jour.

 

GOOGLE EMPÊCHE LES CONSTRUCTEURS DE MODIFIER SA VERSION D’ANDROID

La FKTC estime que ces clauses du contrat assurent à Google de maintenir la position dominante d’Android dans l’industrie, en empêchant le développement d’une éventuelle concurrence. L’organisme cite notamment le cas de Samsung qui, en 2013, lance une smartwatch avec un OS modifié. Le constructeur fut contraint de changer de système d’exploitation peu de temps après, Google ayant signalé une violation de l’accord anti-fragmentation.

Dans un communiqué, Google a fait part de son intention de faire appel à ce jugement. Selon la firme, la FKTC minimise grandement les bénéficies pour les utilisateurs de ce type de pratiques, notamment en matière de compatibilité des appareils. L’autorité a rapidement rétorqué que sa « décision est significative dans la mesure où elle offre la possibilité de rétablir la pression concurrentielle future sur les marchés des systèmes d’exploitation mobiles et des applications ».

Source : Phonandroid.com