L’utilisation irrégulière des fréquences de la bande FM menace la navigation aérienne au Cameroun
À l’ouverture des travaux des 23e, 24e et 25e sessions ordinaires du Comité interministériel d’attribution des bandes de fréquences radioélectriques (Ciabaf), le 23 novembre à Yaoundé, le ministre en charge des Télécoms, Minette Libom Li Likeng (photo), a dressé un état des lieux du secteur à l’approche du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), organisé par le Cameroun en début d’année 2021.
« S’agissant particulièrement de l’assainissement de l’utilisation de la bande FM au Cameroun, le rapport de la “Task Force” chargée de cette activité met l’accent sur de nombreuses irrégularités dans l’utilisation des fréquences de la bande FM, proche de la bande aéronautique, surtout dans les villes de Yaoundé et de Douala, par des opérateurs de radiodiffusion disposant très souvent des autorisations provisoires d’utilisation des fréquences délivrées par le ministère de la Communication », a déclaré le membre du gouvernement, par ailleurs présidente du Ciabaf.
Toujours selon elle, c’est devenu un secret de polichinelle que l’utilisation faite des fréquences de la bande FM aujourd’hui menace gravement la sécurité de la navigation aérienne. Elle se fait en marge des lois qui confèrent à l’Agence de régulation des Télécommunications (ART) la mission d’assignation et de contrôle de l’utilisation du spectre des fréquences des différents services de radiocommunications, y compris les services de la radiodiffusion. Il s’agit notamment de la loi régissant les communications électroniques et de celle régissant l’activité audiovisuelle.
Minette Libom Li Likeng a alors indiqué que l’organisation réussie d’un événement sportif comme le CHAN est grandement tributaire non seulement de la disponibilité des ressources en fréquences pour le fonctionnement adéquat des réseaux de communications électroniques, mais aussi de l’utilisation de ces ressources conformément aux normes techniques et à la réglementation en vigueur.
Le membre du gouvernement a prescrit de procéder à l’évaluation du niveau de mise en œuvre des différentes activités du Ciabaf afin de donner éventuellement de nouvelles orientations dans l’assainissement du secteur des fréquences.
Source : investiraucameroun.com