Le Gabon supprime des postes de contrôle sur ses corridors pour réduire le poids des tracasseries sur le prix des produits

 

Dans son programme de lutte contre la vie chère au Gabon, les autorités envisagent de supprimer certains postes de contrôle et de filtrage sur le long des corridors liant le pays aux Etats voisins (Cameroun, Guinée équatoriale, Congo). Selon le ministère du Commerce, cette décision concerne les corridors Libreville-Bitam, (frontalière avec le Cameroun, Libreville-Doussala (frontière avec le Congo) et Libreville-Oyem (frontière avec la Guinée Equatoriale).

Il s’agira de supprimer plusieurs points de contrôle situés à l’intérieur du pays et garder principalement les points qui sont au niveau des frontières. « Des postes de contrôle mis en place pour faciliter les statistiques seront supprimés pour éviter les doubles taxations. Et les informations collectées auprès des voyageurs au niveau des frontières seront remontées au niveau national. Il faut pour cela une base de données », explique une source au ministère du Commerce. Le ministère du Commerce informe par exemple que le poste de contrôle de Ntoum, non loin de Libreville a déjà été officiellement supprimé. Le poste de Mebo le sera également.

D’après le directeur général du Commerce, Jean François Yanda, cette mesure est prise « pour faciliter et simplifier les activités commerciales » entre le Gabon et les pays voisins. Ce, dans un contexte où le Gabon a du mal à s’approvisionner comme plusieurs pays d’ailleurs sur le marché international du fait notamment de la crise sanitaire actuelle. Il est donc question de réduire, à travers cette mesure, les tracasseries existantes tout au long des corridors.

A en croire un transporteur congolais, ils sont tous les jours victimes des tracasseries policières et douanières. Ce dernier dénonce également la corruption et la multiplication des taxes le long des corridors qui comptent plus de 100 postes de contrôle. A titre d’exemple, selon des chiffres obtenus au ministère du Commerce, entre Eboro (frontière avec le Cameroun) et Libreville, l’on dénombre environ 100 postes de contrôle pour le compte de plusieurs administrations.

Ainsi, cette mesure selon les transporteurs permettra de lutter contre les circuits de corruption entretenus par certains agents publics sur les corridors. Ce qui permettra en revanche d'après le ministère du Commerce de réduire les coûts des produits importés de ces pays frontaliers sur le marché gabonais.

Cette mesure va également en droite ligne de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui a pour but de faciliter la circulation des biens à travers les frontières.


Source : lenouveaugabon.com