Le Cameroun élargie le spectre des marchés pouvant faire l’objet de passation électronique

 

Dans le cadre de la dématérialisation des marchés publics au Cameroun, le ministre en charge du secteur (Minmap), Ibrahim Talba Malla, a signé le 19 janvier dernier, un arrêté fixant les seuils et les types de marchés pouvant faire l’objet de passation électronique au titre de l’exercice 2021. On constate une baisse du seuil minimal des marchés pouvant faire l’objet de passation électronique, soit un élargissement du volume de marchés pouvant être pris en compte.

Pour les marchés routiers, ce seuil passe de 500 millions de FCFA en 2020 à 300 millions en 2021. Pour les autres infrastructures, il est 150 millions de FCFA en 2021 contre 250 millions en 2020. Pour les bâtiments et équipements collectifs, le seuil est 75 millions de FCFA en 2021, contre 100 millions l’année dernière. Dans le cadre des marchés des approvisionnements généraux, le seuil minimal est fixé à 30 millions de FCFA en 2021 contre 50 millions lors du précédent exercice. Quant aux marchés des services et prestations intellectuelles, il passe de 50 millions de FCFA précédemment à 30 millions au cours de cet exercice.

« En baissant le seuil de ces montants, cela donne à l’administration la possibilité de passer un plus grand nombre de marchés en ligne ce qui pourrait ne pas être le cas si les plafonds sont trop élevés. Sous prétexte que le seuil était fixé à 500 millions, certaines administrations trouvaient une excuse pour ne pas passer les marchés en ligne. Cette baisse des seuils devrait faire changer la donne », indique une source autorisée.

Sans les nommer, le Minmap précise que les maîtres d’ouvrage désignés pour la phase pilote de l’opérationnalisation de la plateforme de dématérialisation doivent passer au moins 36% de leurs projets par voie électronique.

Le processus de passation des marchés par voie électronique se fait à travers la plateforme de dématérialisation « Cameroon Online E-procurement System » (Coleps). L’implémentation de Coleps est financée par la Corée du Sud, à hauteur de 3 milliards FCFA.

L’objectif final est de réduire la corruption dans le secteur des marchés publics au Cameroun. Car bien souvent, c’est le contact entre les prestataires et les fonctionnaires qui favorisent certaines collusions. À preuve, dans son rapport présenté fin 2018, la Commission nationale anticorruption (Conac) a indiqué que le ministère des Marchés publics était perçu comme l’administration la plus corrompue du pays.

Source : investiraucameroun.com