La révolution du smartphone au Kenya : un modèle d'inclusion numérique pour l'Afrique
Le Kenya a franchi une étape majeure dans son développement technologique : depuis fin 2023, l'usine East Africa Device Assembly Kenya Limited (EADAK) a produit plus de deux millions de smartphones. Le but ? démocratiser l'accès au numérique et stimuler l'économie du pays.
Une production locale dynamique
La production locale de smartphones a été lancée officiellement en novembre 2023 par William Ruto, le président kenyan. L’usine d’assemblage a été créée sur l’initiative de la société de télécommunications publique kenyane Safaricom en partenariat avec Jamii Telecommunications, un opérateur mobile privé kenyan et Shenzhen teleOne Technology, société chinoise.
Cette production a rapidement suscité un engouement sans précédent. Vendus à partir de 7500 shillings, soit 58 dollars américains, les téléphones mobiles sont devenus plus accessibles à la population. En quelques mois, près de 1,6 million de Kényans ont acquis un smartphone, réduisant ainsi considérablement la fracture numérique.
Le smartphone, moteur de croissance et d'autonomie
L'assemblage local de smartphones ne se limite pas à rendre les appareils plus abordables. Il renforce également l'autonomie technologique du Kenya, crée des emplois et baisse le taux des importations. Seulement, il soulève de nombreux défis, notamment l'accès à l'internet et la formation des populations à l’usage des nouvelles technologies.
En janvier 2024, le taux de pénétration d’internet s’élevait à 40,8% de la population totale avec 32,93 millions de personnes non connectées à internet sur 51 millions d’habitants. Pour que la fabrication de téléphones mobiles ne soit pas vaine, le gouvernement kenyan doit fournir des efforts pour améliorer l’accès à l’internet.
Le marché africain des smartphones étant en pleine croissance, le Kenya envisage d’augmenter sa production pour desservir d’autres pays d’Afrique subsaharienne.
Etes-vous prêts à acheter un smartphone entièrement fabriqué au Kenya ? Dites-le-nous en commentaires.
Source : AITN
Vanessa Ntoh