Cybersécurité : les géants de la technologie se mobilisent aux Etats-Unis pour faire face aux cyberattaques
A l’issue du sommet organisé par le président américain Joe Biden le 25 aout dernier, les entreprises célèbres du domaine des technologies de l’information se sont engagées chacune pour améliorer la cybersécurité au sein de l’Etat fédéral.
Microsoft et Google se tiennent au premier rang des entreprises qui ont placé la barre très haut. Près de 30 milliards de dollars (soit 20 et 10 respectivement) seront investis pour financer la cybersécurité sur le territoire américain sur les cinq prochaines années.
Les deux entreprises offrent 150 et 100 millions de dollars en termes d’appui technique au gouvernement fédéral pour la mise à jour du système de sécurité des institutions publiques américaines. Pour le reste, les entreprises conviées à la réunion se sont centrées sur la formation en tant que levier de la lutte contre la cybercriminalité.
Microsoft envisage d’ouvrir des formations en partenariat avec des ONG et des universités. A travers son programme Google Career Certificate, Google prévoit au support informatique. La société IBM de son côté entrevoit la formation de 150 000 personnes aux métiers de la cybersécurité.
La société à la pomme célèbre, Apple, compte s’investir directement sur sa chaine d’approvisionnement notamment sur ses fournisseurs pour promouvoir les bonnes pratiques dans la gestion des menaces et incidents sécuritaires. Egalement, Amazon va fournir un équipement gratuit à ses clients pour l’authentification multifacteurs.
Ces engagements interviennent à la suite des attaques menées contre les infrastructures informatiques américaines telles que SolarWinds en décembre 2020, les agences fédérales, le département de la Défense et celui du Trésor. Le groupe Colonial Pipeline, des hôpitaux, les institutions financières en ont également été victimes.
En réponse, le gouvernement fédéral avait pris des décisions unilatérales. En avril dernier, des sanctions sévères ont été prises contre la Russie pour des motifs de cyberattaque, d’espionnage et d’ingérence dans les élections américaines. Par la suite, l’administration Biden a décidé d’inclure le secteur privé dans la lutte contre la cybercriminalité afin de mutualiser les efforts.
C’est ce qui explique l’organisation du sommet sur la cybersécurité au cours duquel Joe Biden a demandé aux entreprises du numérique représentées de prendre leurs responsabilités face aux menaces de sécurité informatique, étant donné qu’elles détiennent une partie des infrastructures menacées.
Source : Les Echos